A l’issue d’un match particulièrement fertile en rebondissements, Paris arrache le résultat nul dans le temps additionnel grâce à l’inévitable Hoarau. Il cède toutefois son fauteuil de leader à Montpellier.
Dans la folie d'un match fini à 4-4, le meilleur comme le pire font aussi nul. Que retenir ? Que mené 4-2, le PSG a su arracher le partage des points, un point qui vaudra sûrement cher à la fin de la saison et ne le laisse qu'à une longueur de Montpellier, nouveau leader. Ce Paris-là, une semaine après avoir remonté les Héraultais à domicile (2-2), refuse donc avec acharnement la défaite, affichant caractère et mental.
Mais c'est tout le reste qui inquiète. Avec trois buts encaissés en cinq minutes, un laxisme sur coups de pied arrêtés et une défense qui explose, le PSG s'est présenté hier aux portes de l'enfer où les flammes l'ont léché sans jamais le brûler totalement. Le voilà qui chute de son trône, laissant Montpellier dans la position du chassé, un rôle aussi surprenant que compliqué pour les Sudistes. On verra à l'usage mais ce n'est pas forcément là que les Parisiens ont réalisé la plus mauvaise affaire. Non, ce nul miraculeux confirme une tendance, celle d'un Paris plus du tout sûr de rien. Il commence à craquer, se liquéfie, étale sa fragilité à la face de la Ligue 1, qui ne manquera pas d'appuyer là où ça fait mal.
Des occasions à la pelle
C'est d'ores déjà l'un des matchs de l'année et il convient de féliciter Lyon qui en général est dans ces coups-là. On se souvient ainsi du 5-5 contre Marseille en novembre 2009. L 'OL et le PSG ont surtout livré une rencontre de l'intensité et du rythme de la Ligue des champions, toujours passionnante, avec un nombre d'occasions à noircir un cahier neuf. Au jeu du match de Coupe d'Europe, l'équipe de Jean-Michel Aulas connaît la musique et pas seulement l'hymne qui accompagne l'entrée des deux formations sur la pelouse. Les fausses notes de Paris lui rappellent que, comme pour le titre de champion de France, rien ne se décrète.
Laminés dans l'engagement, les hommes de Carlo Ancelotti ont plongé dans l'enfer pendant cinq minutes, asphyxiés à chaque occasion lyonnaise. De la 35e à la 40e minute, la défense a chaviré, pilonnée par des buts adverses sublimes. On a senti: à 3-1, il y avait effectivement un goût de cendres au PSG. Mais il n'a jamais renoncé, une ténacité qui a donné ses habits dorés à la partie. A 3-2 à la pause, une vie semblait encore possible, quelque part entre le nul et une victoire aussi improbable que renversante. Finalement, le PSG a opté pour le nul héroïque. C'est bien aussi. Ancelotti n'a pas encore perdu en France et c'est comme si les miracles existaient pour lui.
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