"Tata" Martino protége ses principaux joueurs pour le succès de Barcelone

Le fait que le FC Barcelone reste invaincu cette saison en gardant ses cadres au repos, tel est le tour de force réussi par l’entraîneur Gerardo Martino.

Forfait pour le déplacement au Celtic Glasgow ce mardi lors de la deuxième journée de la Ligue des champions, Lionel Messi souffre de la cuisse droite, comme au printemps dernier. En août, c’est cette fois sa cuisse gauche qui l’a privé de plusieurs matches avec le Barça et la sélection argentine.

Depuis son arrivée en Catalogne, "Tata" Martino juge prioritaire de protéger ses principaux joueurs, en particulier l’indispensable Lionel Messi, qui est victime d’une "petite déchirure" à la cuisse samedi soir à Almeria et absent pour deux à trois semaines selon le club.

Tant pis si le joueur de 26 ans, jamais rassasié de buts et de records, veut tout jouer, au risque, comme le week-end dernier, de s’exposer aux blessures. "Leo n’aime pas sortir, Neymar n’aime pas sortir, Andres (Iniesta) n’aime pas s’asseoir sur le banc, Xavi et Cesc (Fabregas) non plus", a souligné Martino vendredi en conférence de presse.

"Mais moi, on m’a recruté pour prendre des décisions pour la santé de chacun de mes joueurs. Je dois m’y plier pour que les joueurs soient tous aptes dans les moments cruciaux de chaque compétition. Donc je vais continuer à le faire."

L’entraîneur argentin semble avoir tiré les leçons la fin de saison dernière: bien que sacré champion d’Espagne, le club blaugrana s’était effondré face au Bayern Munich en demi-finale de la Ligue des champions (7-0 sur les deux matches), avec Messi affaibli au pire moment.

Aussi " Tata" scrute-t-il à la loupe les temps de jeu de chacun, en club et en sélection, et n’hésite pas à mettre ses cadres au repos, parfois contre leur gré. "Quand je fais les rotations, je ne consulte pas les joueurs parce que leur réponse, je la connais déjà: le joueur se sent toujours apte et en forme pour jouer", a poursuivi le technicien.

"Nous gérons les temps de jeu, le nombre de matches. Environ 70% de notre effectif joue en sélection, donc on ne peut pas détourner notre attention de ce genre de situations si on veut arriver dans la dernière ligne droite avec un effectif complet l’an prochain."

Vainqueur de la Super coupe d’Espagne, coleader de la Liga avec sept victoires en autant de matches, le FC Barcelone est aussi en tête du groupe H de la Ligue des champions grâce à un net succès 4-0 contre l’Ajax d’Amsterdam, acquis sans son maître à jouer Xavi, remplaçant et entré à la 70e minute.

Contre Almeria samedi, le milieu de terrain international espagnol a aussi débuté sur le banc, de même que l’attaquant brésilien Neymar.

Actuellement, seul le défenseur Gerard Piqué et le gardien Victor Valdes ont joué les 10 matches officiels du Barça cette saison, tous les autres cadres étant ménagés à un moment ou à un autre.

sans doute que les pépins à répétition que connaît Messi conforteront Gerardo Martino dans cette stratégie: il faut ménager les troupes avant les grandes batailles du printemps.


Réf : AFP/Le Matin

AC Milan: Mario Balotelli "plus fort, plus froid"


Mario Balotelli a promis de s'amender pour le match de l'AC Milan contre l'Ajax Amsterdam, mardi, car au moins en Ligue des champions le turbulent attaquant n'est pas suspendu.

Mario Balotelli après son énième "balotterie" a confié que : "Je sais bien que je dois être plus fort, plus froid". Il s'est excusé publiquement dans les vestiaires, dans un message vidéo sur le site internet du club. Il avait encore une fois renversé de l'eau sur ses circuits électriques et encaissé le huitième carton rouge de sa carrière... après la fin du match à Naples, pour des insultes à l'arbitre. "Mario a 23 ans, ce n'est plus un gamin", a tonné l'entraîneur milanais Massimiliano Allegri, et le club n'a pas fait appel des trois matches de suspension en Serie A. "Je m'excuse, il y a des choses qui ne se disent pas", a reconnu Balotelli, peu coutumier du chemin vers Canossa. Mais il a aussi tenu à rappeler qu'il subissait beaucoup de fautes. "Je sais que jouer au foot signifie prendre des coups, mais je ne veux pas arrêter ma carrière à 28 ans. Ici (en Italie) on n'utilise pas la même mesure. En Europe c'est rouge pour tout le monde", a-t-il dit dans une interview à la Gazzetta dello sport.

Heureusement pour le Milan, la suspension n'a pas cours en Europe, et Allegri pourra compter sur la seule étoile de son effectif à Amsterdam. Car sans lui, le jeu du Milan est sans ressort, comme lors de la poussive victoire contre la Sampdoria Gênes (1-0), samedi, où Alessandro Matri, en pointe, a encore tout raté. Pour arriver à 6 points au double défi contre le FC Barcelone (3 et 4e journées de C1), le Milan, anonyme 8e de la Serie A, a bien besoin d'un Balotelli "plus froid". Contre Naples (défaite 2-1), il en a même raté pour la première fois de sa carrière un penalty, après 21 tentatives réussies. "Ça devait arriver. Ce soir-là je me suis déconcentré, (Pepe) Reina a été bon. Moi, en revanche, je ne l'ai regardé dans les yeux que jusqu'à un certain point, après j'ai baissé le regard et ça a mal fini". Balotelli assure qu'il n'y a "aucun rapport" entre cet échec du disque et le rouge final. Pour cette exclusion, "j'ai fait une erreur, je me suis laissé aller (...) et Mario demande pardon. Mais n'exagérons pas, je n'ai tué personne", a ajouté "Balo", parlant comme Jules César. Comme l'a fait remarquer son entraîneur du temps de Manchester City, Roberto Mancini, les adversaires savent qu'il peut dégoupiller et le provoquent à longueur de match. Mais Balotelli qui avait quitté l'Angleterre pour avoir un peu la paix n'est pas aidé, il a retrouvé le même contexte au pays natal. L'hiver dernier, la presse italienne s'était affolée un jour qu'il avait... garé sa voiture en double file à l'aéroport de Milan. "J'ai fui la Premier League parce que les journaux me martelaient, a-t-il expliqué. Et maintenant on ne peut pas vraiment dire que les choses aillent mieux... Mais je suis content d'être revenu à Milan, et de jouer pour le club dont je suis tifoso."

Contre l'Ajax, il faudra faire parler la poudre, pas les tabloïds.

Source : lematin.ch