Mario Balotelli a promis de
s'amender pour le match de l'AC Milan contre l'Ajax Amsterdam, mardi, car au
moins en Ligue des champions le turbulent attaquant n'est pas suspendu.
Mario Balotelli après son énième
"balotterie" a confié que : "Je sais bien que je dois être
plus fort, plus froid". Il s'est excusé publiquement dans les vestiaires,
dans un message vidéo sur le site internet du club. Il avait encore une fois
renversé de l'eau sur ses circuits électriques et encaissé le huitième carton
rouge de sa carrière... après la fin du match à Naples, pour des insultes à
l'arbitre. "Mario a 23 ans, ce n'est plus un gamin", a tonné
l'entraîneur milanais Massimiliano Allegri, et le club n'a pas fait appel des
trois matches de suspension en Serie A. "Je m'excuse, il y a des choses
qui ne se disent pas", a reconnu Balotelli, peu coutumier du chemin vers
Canossa. Mais il a aussi tenu à rappeler qu'il subissait beaucoup de fautes.
"Je sais que jouer au foot signifie prendre des coups, mais je ne veux pas
arrêter ma carrière à 28 ans. Ici (en Italie) on n'utilise pas la même mesure.
En Europe c'est rouge pour tout le monde", a-t-il dit dans une interview à
la Gazzetta
dello sport.
Heureusement pour le Milan, la
suspension n'a pas cours en Europe, et Allegri pourra compter sur la seule étoile
de son effectif à Amsterdam. Car sans lui, le jeu du Milan est sans ressort,
comme lors de la poussive victoire contre la Sampdoria Gênes
(1-0), samedi, où Alessandro Matri, en pointe, a encore tout raté. Pour arriver
à 6 points au double défi contre le FC Barcelone (3 et 4e journées de C1), le
Milan, anonyme 8e de la Serie
A, a bien besoin d'un Balotelli "plus froid".
Contre Naples (défaite 2-1), il en a même raté pour la première fois de sa
carrière un penalty, après 21 tentatives réussies. "Ça devait arriver. Ce
soir-là je me suis déconcentré, (Pepe) Reina a été bon. Moi, en revanche, je ne
l'ai regardé dans les yeux que jusqu'à un certain point, après j'ai baissé le
regard et ça a mal fini". Balotelli assure qu'il n'y a "aucun
rapport" entre cet échec du disque et le rouge final. Pour cette
exclusion, "j'ai fait une erreur, je me suis laissé aller (...) et Mario
demande pardon. Mais n'exagérons pas, je n'ai tué personne", a ajouté
"Balo", parlant comme Jules César. Comme l'a fait remarquer son
entraîneur du temps de Manchester City, Roberto Mancini, les adversaires savent
qu'il peut dégoupiller et le provoquent à longueur de match. Mais Balotelli qui
avait quitté l'Angleterre pour avoir un peu la paix n'est pas aidé, il a
retrouvé le même contexte au pays natal. L'hiver dernier, la presse italienne
s'était affolée un jour qu'il avait... garé sa voiture en double file à
l'aéroport de Milan. "J'ai fui la Premier League
parce que les journaux me martelaient, a-t-il expliqué. Et maintenant on ne
peut pas vraiment dire que les choses aillent mieux... Mais je suis content
d'être revenu à Milan, et de jouer pour le club dont je suis tifoso."
Contre l'Ajax, il faudra faire
parler la poudre, pas les tabloïds.
Source : lematin.ch
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