APOEL, on remet ça ?


Après l’exploit réalisé face à Lyon, l’APOEL Nicosie s’attaque cette fois-ci au Real Madrid en quarts de finale de la Ligue des Champions. Sans la moindre appréhension.

«Nous avons fait quelque chose d'exceptionnel, quelque chose qui ne pourra jamais se reproduire». L’exceptionnel, selon le président de l'APOEL Phivos Erotokritou, peut-il être supplanté par l’extraordinaire, l’improbable ? Les mots manquent pour qualifier ce que constituerait une qualification du petit club chypriote au détriment de l’ogre Real Madrid. Cette fois, la montagne à gravir parait infranchissable. Ce n’est plus simplement David contre Goliath. Ni même le pot de fer contre le pot de terre. Ce sont bel et bien deux mondes diamétralement opposés qui vont s’affronter. Le Real Madrid, neuf fois champion d’Europe, le club le plus riche du monde avec 480 millions d’euros de budget, le club de tous les records en matière de transferts et de tous les excès à l’image du complexe touristique, le «Real Madrid Resort Island», qui sortira de terre en 2015 aux Emirates arabes unis. Face à ce mastodonte : l’APOEL Nicosie, présent pour la première fois de son histoire à ce stade de la compétition, et ses modestes 10 millions d’euros de budget, soit quasiment celui de Tours, pensionnaire de Ligue 2 (!). Sur le papier, il n’y a pas photo. Un gouffre incommensurable sépare ces deux clubs.

Le secret de l’APOEL, c’est le bloc, notre cœur

Reste que l’APOEL s’est tout de même payé le luxe d’éliminer le FC Porto et le Shakhtar Donetsk en phase de poules avant de surprendre Lyon en 8es de finale. Un CV suffisant pour rester sur ses gardes. Nicosie, «ce n’est pas génial mais ce n’est pas très friable non plus», nous avait indiqué Didier Ollé-Nicolle, entraîneur de l’Apollon Limassol pendant 4 mois cette saison, avant la double confrontation face à l’OL. Une équipe limitée mais qui sait mieux que quiconque gérer la supériorité adverse. Une supériorité acceptée et totalement maîtrisée. De toutes les équipes encore en lice, l’APOEL est l’équipe qui a inscrit le moins de buts (7), qui a effectué le moins de tirs non cadrés (19), le moins de tirs cadrés (21) et le moins de corners (23). Sans oublier une possession de balle toujours en faveur de ses adversaires. A chaque fois, Nicosie s’en est pourtant sorti. Une véritable équipe hérisson, capable de piquer au moment où on s’y attend le moins. «Le secret de l’APOEL, c’est le bloc, notre cœur, reconnaît Esteban Solari, le petit frère de Santiago, ancien de la maison madrilène, à nos confrères de Marca. L'union qui existe dans cette équipe est celle qui nous a portés jusqu'à maintenant».

Nicosie croit en sa bonne étoile
Mais ces caractéristiques seront-elles suffisantes pour résister à Ronaldo, Benzema et consorts ? Les qualités de cœur peuvent-elles réellement prendre le dessus sur le talent et les qualités individuelles madrilènes ? «Ce qu’on est en train de réaliser est incroyable et au-delà de nos attentes, note Solari. C’est la raison pour laquelle on ne va pas abandonner maintenant. Notre plus belle victoire, c’est la joie que l’on donne à nos supporters.» L’attaquant chypriote est même persuadé qu’une énième surprise est possible. «Si nous pensions que nous ne pouvons pas gagner, nous ne jouerions même pas cette rencontre. Il y a des possibilités de battre le Real. Avec le Barça, Madrid est certainement la meilleure équipe du monde. Mais nous avons foi en ce que nous faisons et nous allons essayer. Ici, avec nos supporters, nous avons des options». Le Real Madrid, qui a l’intention de jouer à Nicosie avec 4 attaquants, est prévenu…

Source : sport24.fr


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