Ligue des Champions : Lyon battus aux tirs au but

Battus aux tirs au but, Lloris et les siens sont tombés de haut hier. Ils doivent maintenant se préparer à une triste fin de saison.


C’est d’un côté l’une des plus grandes sensations de l’histoire de la Ligue des champions et, de l’autre, l’un des fiascos les plus mémorables du football français de club. L’Apoel Nicosie s’est donc qualifié aux tirs au but pour les quarts de finale de l’épreuve reine en Europe tandis que la saison de Lyon a basculé dans le ridicule le plus sombre.

 Il paraît qu’on n’en meurt pas.
 La crise attaque profondément l’OL, menacé d’implosion. Voilà un club encore champion de France au printemps 2008 aujourd’hui à 7 points de la 3e place de la Ligue 1 occupée par Lille, la dernière qui permet d’avoir accès au tour préliminaire de la Ligue des champions. Lyon n’a plus remporté le moindre titre depuis cette date, devra disputer le 21 mars un quart de finale de Coupe de France sous haute pression au Parc des Princes face au PSG et le 14 avril la finale de la Coupe de la Ligue contre Marseille, double tenant du titre.

 L’équipe de Rémi Garde marche sur un fil au-dessus du vide et il n’est pas sûr qu’elle ait vraiment les qualités d’un funambule. En football, on sait très vite où sont les sommets. La chute, en revanche, peut s’avérer sans fin. Il est également temps d’ouvrir le procès de Garde, l’entraîneur aux dix défaites en Ligue 1.

Erreur de débutant
 On l’avait présenté comme un technicien révolutionnaire, aimé de Gerland, amoureux du jeu. Après Claude Puel, on devait voir ce qu’on allait voir. On a vu. Certains ont même osé cette comparaison, le qualifiant de «Guardiola français». On est ce matin plus proche du «Bazdarevic du Rhône». Incapable de tirer le meilleur d’un effectif pourtant riche qualitativement, sauf en défense centrale, sa première année sur un banc professionnel en tant qu’entraîneur principal est un cauchemar aussi interminable que l’échec qu’il dessine.

 Au coup d’envoi, Garde s’est passé de Gomis un soir où il n’était pas question de gérer une avance aussi minime que 1-0. Au contraire, c’était le moment d’attaquer pour obliger Nicosie à inscrire trois buts. Une erreur de débutant pour un coach qui s’est retranché derrière un 4-2-3-1 inadapté au score et au message à envoyer et à l’adversaire et à ses propres troupes.

 Lyon aurait pu inverser largement la tendance, le but de Nicosie intervenant assez tôt dans le match (9e) sur une action d’école avec un Manduca laissé un peu seul au second poteau. Pourtant, le club de Jean-Michel Aulas n’a jamais vraiment donné l’impression de pouvoir recoller au score.
 Hier soir, à Chypre, Lyon disputait son 112e match de Ligue des champions consécutif. Il se peut que ce soit le dernier avant très longtemps.

APOEL NICOSIE (CHY) - LYON 1-0 a.p. (4-3 t.a.b.)
Spectateurs : environ 22 000.
Arbitre : M. Undiano Mallenco (Esp).
But : Manduca (9e).
Avertissements. Nicosie : Manduca (10e), Solari (51e), Ailton (88e), Boaventura (102e) ; Lyon : Bastos (51e), Koné (65e), Gonalons (112e). Exclusion. Nicosie : Manduca (115e).
Nicosie : Chiotis - Poursatidis, Paulo Jorge, Oliveira, Boaventura - Charalambidis (cap.) (Trickovski, 74e ; Marcinho, 76e), Morais, Helder Sousa (Alexandrou, 94e), Manduca - Ailton, Solari. Entr. : Jovanovic.
Lyon : Lloris - Réveillère, B. Koné, Cris (cap.), Cissokho - Gonalons, Källström - Briand (Lacazette, 100e), Ederson (Gomis, 73e), Bastos - Lisandro. Entr. : Garde.


source: leparisien.fr

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