Quatre joueurs Sédunois vont chercher le carton

Football: Quatre joueurs de l’effectif valaisan, suspendus à leur prochain avertissement, peuvent se mettre à zéro avant les barrages.
Ils sont quatre, les joueurs sédunois, à risquer un match de suspension en cas d’avertissement lors du prochain match, dans huit jours contre Young Boys. Mais le verbe «risquer» pourrait être remplacé par «souhaiter»: Sion étant condamné à passer par les barrages, et les avertissements récoltés durant la saison restant comptabilisés, l’occasion est belle pour les récidivistes de se mettre à zéro, histoire d’aborder les barrages l’esprit libéré de ce souci. Un petit avertissement contre YB, le dernier match en tribune face à Lucerne, et hop, le tour est joué à trois jours du barrage aller.

Sébastien Fontbonne, qui devrait assurer l’intérim jusqu’au bout, botte en touche: «Aucune consigne n’est donnée en ce sens, tout simplement parce que c’est un jeu qui peut être dangereux. Aller faire une faute un peu plus sévère quand on n’en a pas l’habitude, ça peut être mal interprété. Franchement, le seul mot d’ordre à donner aux joueurs qui risquent une suspension, c’est de faire attention. Regardez en Ligue des champions: ils jouent tous à fond même s’ils ont déjà été avertis dans la compétition.»

Une mention dans le rapport
Mais entre la théorie et la pratique, il y a parfois un abîme. Une fois le match entamé, il devient difficile pour un entraîneur d’agir à ce niveau chez chacun de ses joueurs concernés. Et du côté des arbitres, se prépare-t-on à ces cas de figure? Arbitre romand nominé pour la désignation du meilleur sifflet de Suisse lors de la prochaine Nuit du foot (avec MM. Kever et Wermelinger), Stephan Studer n’est pas de ce genre.

«Par souci d’équité et de justice, on se doit de juger des situations, et non de faire des interprétations, explique-t-il. Le plus simple, c’est d’appliquer le règlement, comme ça vous êtes au plus près de votre conscience. N’oublions pas qu’on est observés par des inspecteurs. Maintenant, et les directives de l’UEFA sont claires à ce sujet, si on a le sentiment qu’un joueur a fait exprès de se faire avertir, on peut le mentionner dans notre rapport.» Rapport qui sera analysé par le juge d’ordonnance disciplinaire, qui pourra punir le fautif lui-même, ou décider de transmettre le dossier à la commission de discipline.

Passer pour un imbécile...
Reste que les exemples d’avertissements «recherchés» ont toujours parsemé les championnats. Jeune retraité de l’arbitrage, Jérôme Laperrière le sait mieux que quiconque. Il rejoint son ex-collègue Studer sur le fait qu’un arbitre «doit sortir un carton lorsqu’un geste le mérite. On ne peut pas avoir un arbitrage à deux vitesses, même si, pour ce qui me concerne, je savais en général où en étaient les joueurs.» Laperrière se souvient cependant de joueurs lui ayant serré la main un large sourire aux lèvres. «Ils avaient cherché leur avertissement, ils l’avaient reçu, et dans ces moments-là, on a clairement le sentiment de passer pour un imbécile.» Vanins, Adailton, Mutsch et Yoda adopteront-ils la même attitude lors du prochain match? Réponse dans huit jours.

Réf : le matin

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