Pologne-Russie de l'Euro-2012: Un mort à Varsovie ? Les autorités démentent


Des accrochages ont eu lieu mardi soir entre supporters russes et polonais avant le début du match Pologne-Russie de l'Euro-2012, et la police a utilisé un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des hooligans polonais, a constaté l'AFP. Selon les médias russes, les incidents auraient fait un mort. Les forces de l'ordre ont démenti...

Dans le stade, l'ambiance était festive lors du coup d'envoi, les Russes ayant brièvement déployé une banderole géante représentant un chevalier en armure avec bouclier et épée, au-dessus de l'inscripion en anglais: "This is Russia" (Ca c'est la Russie).   

 Les supporteurs polonais, majoritaires dans le stade, ont agité des petits drapeaux aux couleurs du pays. Le match a commencé à 20H45.  

 Les supporteurs russes, quadrillés par un important dispositif policier, sont arrivés au stade, en scandant "on est venu pour gagner" et "Russie, Russie". Quelques dizaines de Polonais leur ont lancé un pétard avec des cris hostiles et les fans russes ont réagi en lançant des bouteilles.    La police est intervenue avec un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour séparer les supporteurs des deux camps et disperser des hooligans polonais.    La police de Varsovie a annoncé l'interpellation d'une soixantaine de hooligans "de part et d'autre".  

 "Jusqu'à présent, 56 personnes de part et d'autre ont été interpellées et conduites dans des commissariats de police", a-t-elle précisé dans un communiqué publié sur son site internet.    Une dizaine de personnes ont été blessées, sept Polonais, 2 Russes et un Allemand, mais leurs jours ne sont pas en danger, selon un communiqué du centre médical.   

"Aucune motivation politique"   

 "Nous sommes prêts à en découdre. Nous gagnerons 3 à 1", a déclaré à l'AFP avant l'ouverture du match Iouri Kharlamov, de Moscou.  

 "Le résultat, on le verra bien, mais personne ne souhaite que l'équipe du pays hôte soit éliminée dès la phase de poules", a poursuivi son ami Andreï Iasterov.  

 Mardi matin, une soixantaine de fans russes sont arrivés par le train à la gare Varsovie-Est. Parmi eux, Svetoslav Sorokine, 33 ans, informaticien de Ioshkar-Ola, à 800 km à l'est de Moscou, a souligné que "le match sera difficile. L'équipe polonaise est bonne, elle a de bons joueurs, surtout ceux qui jouent en Bundesliga. On espère gagner, bien sûr".  

 "La Pologne coorganise l'Euro et ça peut influencer les arbitres. On l'a vu lors du premier match contre la Grèce. Les Grecs ont été lésés", a-t-il dit à l'AFP, en prédisant 2 à 1 pour la Russie.  

 "De notre côté, il n'y aura aucune provocation. Nos supporteurs viennent dans un état d'esprit pacifique. On vient pour soutenir notre équipe et non pour faire de la politique", assure-t-il.  Ilia Koulikov, de Moscou, renchérit en assurant que les supporteurs russes n'ont "aucune motivation politique". "Je pense que ce sont les médias qui jettent de l'huile sur le feu. Les gens sont venus pour voir du football."         
12.000 Russes

 Dans un geste de bonne volonté, les supporteurs des deux pays ont disputé un match amical dans un camping installé dans le nord de Varsovie. 

 "Nous voulons montrer que les supporteurs de différents pays peuvent rivaliser de façon amicale, même si l'Histoire les divise comme les Polonais et les Russes", a déclaré à l'AFP Jacek Kaminski, l'un des organisateurs du match, remporté par les Russes aux tirs au but (8-7).    Les patrouilles de police et les contrôles ont été renforcés à Varsovie.  

 Il s'agit de repérer les personnes frappées d'interdiction de stade, qui ne devraient "pas séjourner à Varsovie" le jour du match, a expliqué le ministre de l'Intérieur Jacek Cichocki.  

 Il a rappelé que la police avait identifié "la majorité" des supporteurs russes qui avaient attaqué à coups de poing et de pieds les bénévoles du service d'ordre dans le stade de Wroclaw, vendredi dernier, après le match Russie-République Tchèque.  
 Il a également annoncé des contrôles plus stricts à l'entrée du stade, destinés à prévenir l'introduction de fusées ou fumigènes, comme cela a été constaté sur quelques matches depuis le début de l'Euro-2012.  

 Environ 12.000 supporteurs russes, selon les autorités polonaises, étaient attendus à Varsovie, dans le stade et dans des zones de supporteurs en ville.

AFP

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