L'Olympique de Marseille s'est de nouveau incliné vendredi soir, lors de son déplacement à Ajaccio (1-0), pour le compte de la 27e journée de Ligue 1. Plutôt dominateurs dans le jeu, les joueurs de Didier Deschamps ont été séchés par le but de Benjamin André en fin de partie (89e). Une superbe opération pour le promu corse, un désastre pour les Olympiens à 4 jours du 8e de finale retour de Ligue des champions contre l'Inter Milan.
Certains refusaient d'admettre l'évidence mardi soir après la défaite à Evian. Cette fois, difficile de ne pas affirmer que l'Olympique de Marseille ne finira pas sur le podium de la Ligue 1. Vendredi soir, les joueurs de Didier Deschamps ont sombré dans la sinistrose lors de leur déplacement à Ajaccio (1-0). Plutôt maîtres du ballon, relativement appliqués, les Marseillais ont à nouveau manqué des qualités essentielles à leur redressement: la créativité et l'efficacité.
Zéro ou un point, ça ne change rien au schmilblick. Le but encaissé en toute fin de match sur un centre de Cavalli pour André (1-0, 89e) n'est que la conséquence de l'incapacité olympienne à se faire respecter. Excédé par la main de Lippini au moment de tacler Diarra avant la passe décisive, l'OM cherche des excuses à défaut de solutions. Les occasions, les Marseillais les ont eues. A commencer par Brandao, dans les premières secondes de jeu, lequel se retrouvait dans une position similaire à celle contre Brest, avant de trop croiser sa frappe (1e). Besogneux, le Brésilien a libéré de l'espace pour Jordan Ayew, aligné dans un 4-3-3 où ne figuraient ni Valbuena, ni Rémy, mais bien Mbia dans l'entrejeu.
Un jeu stéréotypé, un Amalfitano énervé
Le jeune Ghanéen ne faisait pas oublier l'absence d'un buteur crédible dans le onze de départ, en vendangeant un bon service de Cheyrou en pleine surface (44e). Auparavant, l'équipe corse, tenace et sérieuse, avait manqué de peu l'ouverture du score sur une tête d'Eduardo magnifiquement détournée par Mandanda (21e). Le jeu marseillais était bien trop stéréotypé - répétition de passes à 40 mètres du but, décalage, centre dans les gants du gardien - ce qui avait pour don d'énerver Amalfitano, en dedans depuis sa sélection en équipe de France. L'ancien Lorientais passait ainsi sa frustration sur Tibéri, balayé par derrière, mais ne récoltait qu'un jaune avant d'être sorti à la pause par Deschamps.
Spécialiste du redressement, le champion du monde 98 ne trouve plus de recette miracle aux difficultés de son équipe, incapable de gagner et de marquer depuis 4 matches. Les entrées de Rémy, craintif face aux contacts, et de Valbuena, plus volontaire, ne permettaient pas à Marseille de trouver la faille. Le cadet des Ayew manquait à nouveau de réussite sur un centre de Brandao, dévié par Poulard sur son pied, mais sauvé miraculeusement par Ochoa (85e). Moins de cinq minutes plus tard, l'entrée de Diarra était donc payante pour... Ajaccio, puisque la lenteur d'exécution de l'ancien Bordelais causait les dégâts que l'on connaît, et propulsait les Corses au 13e rang du championnat.
Alors que tous ses concurrents directs (le terme paraît désormais galvaudé) jouent samedi, l'OM compte huit points de retard sur le podium à 11 journées de la fin. Dans quatre jours, les Marseillais affronteront des Milanais à peu près aussi mal en point qu'eux en 8e de finale de la Ligue des champions. Après tout, s'ils passent l'obstacle italien, il ne leur restera plus que cinq matches pour remporter le trophée et décrocher leur qualification pour l'an prochain...
Réf : football.fr
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