L'Apoël Nicosie s'est qualifié pour la première fois de son histoire en quarts de finale de la Ligue des champions, en éliminant aux tirs au but Lyon, mercredi sur son terrain en 8e de finale retour. Les Chypriotes, battus 1-0 à l'aller, ont renversé la vapeur en marquant d'entrée face à de médiocres Lyonnais, par Gustavo Manduca (9e). Le score n'a ensuite pas bougé jusqu'à la fin du temps réglementaire puis de la prolongation, l'Apoël forçant la décision lors de la séance de tirs au but (4 à 3).
Le mauvais scénario était prévisible. Et les hommes de l'Apoel Nicosie avaient à cœur de le jouer sans faute. Portés par 20 000 spectateurs chypriotes démonstratifs, ils réussissaient une entame de match parfaite. L'entraîneur serbe Jovanovic n'avait pas hésité à l'heure de choisir une composition d'équipe fortement offensive. L'Argentin Solari et le Brésilien Ailton animaient le front de l'attaque de Nicosie tandis que les complémentaires et virevoltants joueurs de couloir, le Brésilien Manduca et le Chypriote Charalambides, se chargeaient de déstabiliser une fragile arrière-garde lyonnaise. Le choix s'avérait payant dès la 9e minute de jeu. Manduca surgissait au deuxième poteau pour inscrire le premier but de la partie sur un service rageur de son capitaine Charalambides (1-0).
DÉPART EN FANFARE
Le club de Nicosie avait déjà remonté le handicap du match aller. L'apathie de la défense lyonnaise se confirmait une nouvelle fois. L'OL montrait les mêmes dispositions qu'en Ligue 1 où il n'a récolté que 5 points en 8 journées. L'absence de liant entre les lignes lyonnaises était criante, l'impuissance des joueurs de Rémi Garde toujours aussi désarmante. L'entraîneur lyonnais avait pourtant aligné Ederson en soutien de Lisandro, laissant Bafé Gomis sur le banc. Le Brésilien inquiétait d'ailleurs le gardien chypriote sur un coup-franc excentré côté gauche. Chiotis détournais en corner (24e). Puis, sur un bon centre de Bastos, sa tête plongeante fuyait le cadre (38e).
Mais c'est bien les quatre joueurs offensifs de l'Apoel qui se trouvaient les yeux fermés. En deuxième période, la tension gagnait progressivement le GSP stadium de Nicosie. Cris et Oliveira se chamaillaient dans la surface lyonnaise (52e). L'arbitre Undiano Mallenco avertissait d'un carton jaune Bastos et Solari… Dans la foulée, l'OL échappait au pire lorsque Cissokho envoyait de la tête sur sa propre transversale un coup-franc chypriote (55e). Puis, Ailton mettait encore une fois au supplice la défense de Lyon. Koné, en grande difficulté, paraissait à la rupture sur un raid du Brésilien (67e).
Les Lyonnais ne parvenaient que trop peu à sortir de l'emprise de Nicosie. Le pressing était étouffant. Les duels tournaient souvent à l'avantage des locaux. Rémi Garde lançait alors un attaquant de plus, Gomis à la place d'Ederson. Les dernières frayeurs du temps réglementaire étaient lyonnaises. Après une maladresse de Réveillère, Ailton s'offrait un petit-pont sur Gonalons avant de s'écrouler dans la surface (87e). L'arbitre sanctionnait justement le Brésilien pour simulation.
DÉSILLUSION
Regroupés autour de Rémi Garde, les Olympiens tentaient de trouver les ressources nécessaires avant d'entamer les prolongations. Les coups de pied arrêtés de Kallström apportaient le danger sur la cage chypriote (92e et 102e) et l'entrée en jeu du buteur du match aller (100e), Alexandre Lacazette, dynamisait le jeu lyonnais. Le jeune attaquant de l'OL se mettait en évidence par ses prises de balle et ses accélérations tranchantes. Sur l'une d'elles, Manduca récoltait un deuxième avertissement, synonyme d'expulsion (115e). Les cinq dernières minutes n'étaient pas suffisantes pour Lyon.
La séance de tirs au but départagaient les deux équipes. Lacazette et Bastos échouaient. Lyon ne participera pas au cinquième quart de finale de son histoire. Au contraire, l'Apoel Nicosie continue d'écrire les plus belles pages du football chypriote. La désillusion est de taille pour le club du président Aulas. Malmené en Ligue 1, éliminé malgré la faveur des pronostics en Ligue des champions, l'OL se prépare une fin de saison en forme de calvaire.
Réf : lemonde.fr
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