L'Olympique de Marseille avait statistiquement 3 % de chances de se qualifier après sa défaite face au Bayern Munich au match aller sur sa pelouse du Stade Vélodrome. L'exploit n'a pas eu lieu. Les Olympiens se sont inclinés (2-0) en toute logique face à un adversaire qui lui était bien supérieur. Dans l'autre match de la soirée, le FC Barcelone s'est qualifié aux dépens du Milan AC (3-1).
L'OM se présentait sur la pelouse de l'Allianz Arena avec Brandao en pointe, décalant Loïc Rémy sur le côté droit, au détriment d'un Morgan Amalfitano décevant depuis sa première sélection en Bleu. Steve Mandanda, dont l'absence s'était faite cruellement sentir au match aller, retrouvait lui les cages olympiennes. Côté Bavarois, l'entraîneur Jupp Heynckes avait décidé de faire tourner son effectif en laissant Robben et Gomez, les deux buteurs du match aller, sur le banc.
Si les Allemands attaquent la partie pied au plancher, c'est Marseille qui se procure les meilleures occasions en début de rencontre. D'abord par l'intermédiaire de Loïc Rémy, dont la frappe en pivot est bien captée par Neuer (8e), puis sur un tir de Morel à la suite d'une percée de Benoît Cheyrou (11e) ; deux occasions non converties que l'OM va payer cher. Dans la foulée, Ribéry accélère sur la droite avant de transmettre à Olic, seul face à Mandanda. Le Croate, qui remplaçait Gomez en pointe, trompe Mandanda d'un plat du pied et libère l'Allianz Arena (13e).
L'OM PLIE... ET FINIT PAR ROMPRE
L'OM doit alors marquer trois fois pour se qualifier. Le match se déroule sur un rythme intense et les occasions se multiplient. Surtout côté bavarois. Au tir de Mbia, détourné en corner par Neuer (15e), répond une avalanche de tirs allemands. Mandanda doit d'abord s'employer face à Olic et Tymoschuk (27e), puis de nouveau face à Olic dans la minute suivante. En forme internationale, Mandanda sauve encore les siens au prix d'une parade digne d'un gardien de handball suite à une tête sur corner (30e). Tony Kroos envoie ensuite un missile sur le poteau marseillais (33e).
L'OM plie... et finit par rompre. Franck Ribéry, très actif depuis le début du match, sert sur la gauche le latéral Alaba dont le centre trouve ce diable d'Olic, qui coupe la trajectoire de la balle au premier poteau pour tromper le portier marseillais (37e). Le Bayern Munich, supérieurs dans tous les domaines, contrôle le match. 2-0 à la mi-temps, la messe est dite.
UN RIBÉRY DE GALA
Au retour des vestiaires, Didier Deschamps lance Morgan Amalfitano à la place d'un Jérémy Morel complètement dépassé. Mbia retrouve l'axe de la défense et Fanni glisse alors sur le côté droit. Ce changement tactique ne modifie pas la physionomie du match. Le Bayern se contente de gérer et s'appuie sur un Ribéry de gala. Ce qui ne manquera pas, une nouvelle fois, de faire s'interroger sur le décalage avec ses prestations indigentes en équipe de France.
Loïc Rémy, boitillant, est remplacé à la 60e minute par Charles Kaboré. Le clasico de dimanche face au PSG occupe déjà l'esprit de l'entraîneur olympien. Signe des temps, Brandao, seul au deuxième poteau, envoie la balle au-dessus des buts (65e). Le rythme est clairement retombé dans cette seconde période et le Bayern Munich contrôle tranquillement la partie jusqu'au coup de sifflet final.
Les Bavarois se qualifient pour les demi-finales de la Ligue des champions et se posent comme des candidats plus que sérieux à la victoire finale. Ils joueront vraisemblablement contre le Real Madrid, qui affronte mercredi l'Apoel Nicosie, au prochain tour. Pour l'OM, la marche était trop haute. Les Phocéens n'ont plus que la Coupe de la Ligue , dont ils disputeront la finale le face à Lyon le 14 avril, pour sauver une saison qui ressemble de plus en plus à un chemin de croix.
Source : lemonde.fr
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