Paris FC : agressé à Ajaccio, l'entraîneur veut porter plainte

Injures racistes, agression physique, menace avec armes... L'entraîneur du Paris FC, Alain Mboma, a annoncé mardi son intention de porter plainte à la suite des événements survenus vendredi soir après le match de championnat National disputé à Ajaccio, face au club du Gazélec.
«Je veux porter plainte parce que c'est impossible de laisser passer ces agissements. Mon sentiment, c'est vraiment que je suis en colère. (...) C'est inacceptable», ne décolère pas l'entraîneur parisien. Il confirme avoir été agressé physiquement sur le parking de l'hôtel par Christophe Ettori, directeur sportif du Gazélec Ajaccio, déjà suspendu de fonctions officielles pour une autre affaire. «Il m'a foncé dessus et m'a fait tomber en arrière (...) On s'est retrouvés tous les deux par terre. Ca s'est passé très vite, raconte-t-il, précisant avoir alors reçu des coups de pied dans le dos. Ce que je veux c'est que cette personne n'ait plus rien à faire dans le foot».

«On leur a dit: "Ne bougez pas" en leur faisant comprendre qu'il y avait des armes»

 Alain Mboma maintient également que des personnes qui l'accompagnaient ont été menacées par des hommes armés. «Je suis en colère, fâché. Moi, je pense que les personnes qui ont vu les armes sont plus choquées que moi. On leur a dit: "Ne bougez pas" en leur faisant comprendre qu'il y avait des armes, en montrant des bosses sur les vestes. Ils ont vu les crosses sous les vestes ou dépassant d'un pantalon», répète-t-il.
Ce mardi après-midi, le président du Gazélec Ajaccio, Fanfan Tagliaglioli, qui s'était dans un premier temps excusé selon Alain Mboma, a qualifié toutes ces accusations de «farfelues». «C'est une altercation de rien du tout qui a duré trente secondes. Il ne s'est pas passé grand-chose», assure le dirigeant du club corse, précisant qu'il avait dîné avec lson homologue parisien le lendemain du match. Concernant les propos d'Alain Mboma sur la présence d'un homme armé durant l'altercation, le président du Gazélec assure qu'il «rêve. Il a dû regarder trop de films policiers».

 Le directeur départemental de la sécurité publique à Ajaccio, Pierre-Marc Panazio, assure que la police n'a pas reçu de plainte. «Une équipe en civil de la BAC, qui est arrivée sur place vers 22h55, n'a pas constaté d'altercation physique ou de présence d'une quelconque arme, déclare-t-il. De plus, à ce moment-là, aucune personne du Paris FC n'a souhaité porter plainte pour les faits qui sont aujourd'hui avancés dans la presse».

La FFF va examiner les incidents après Ajaccio-Paris FC 
La commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) doit examiner mercredi les premiers rapports sur une agression dénoncée par le Paris FC après un match de National vendredi à Ajaccio. L'instance disciplinaire de la FFF décidera mercredi de lancer ou non une procédure en instruction. Une telle procédure permettrait de convoquer des protagonistes pour les auditionner dans les 15 jours. L'instance s'appuiera sur les rapports des arbitres, des délégués, des officiels du match et le courrier du club parisien narrant les faits, selon une source proche du dossier.

Le GFCO Ajaccio, leader du championnat national, a déjà écopé de 4 points de pénalité, dont 2 avec sursis. Une procédure disciplinaire de la FFF pourrait avoir un impact lourd sur le classement final du championnat National (3e division) en cas de sanction par retrait de points. «Le Gazélec n'a rien à se reprocher, a expliqué Olivier Miniconi, président délégué du club ajaccien dans Le Parisien. L'altercation a été d'ordre privé et a eu lieu à l'extérieur du stade. On ne va pas se mettre à contrôler tout ce qui se passe en ville après un match. On attend donc de voir les griefs qui nous sont reprochés et on y répondra le cas échéant».

(leparisien.fr)

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