Les joueurs de l'OGC Nice ont repris le chemin de l'entraînement ce lundi, aux pieds d'un projet colossal : l'acheminement du club vers le très haut niveau hexagonal. Entre l'avancement du chantier du Nice Stadium et l'arrivée de Claude Puel, les Niçois se sont offert de quoi rêver. Mais l'effectif n'offre pour l'instant pas tant de promesses…
«L'OGC Nice a le potentiel pour jouer dans plusieurs saisons la Ligue Europa et pourquoi pas la Ligue des Champions. Attention, je ne viens pas avec une baguette magique. Cela va prendre du temps.» Lors de sa présentation officielle comme nouvel entraîneur de Nice, Claude Puel claironnait sans peur ses rêves de grandeur. Débarqué au sein d'un club maintenu en Ligue 1 à l'issue de la dernière journée de l'édition 2011-2012, le technicien s'est vu confier les clefs d'un projet promis à l'expansion. Ce lundi, jour de reprise de l'entraînement des Aiglons, les premières pierres posées à l'édifice purement sportif peinent à convaincre… Puel ressemblant à une sorte d'oasis en plein désert.
Trois cadres de moins au tableau
Niveau infrastructure, tout roule pour Nice, dont le nouveau stade, le Nice Stadium, devrait être livré pour l'été 2013. L 'écrin a forcément motivé Puel, l'ambitieux, dans sa décision de rallier la Côte d'Azur. «Ça fait partie des choses qui m'ont intéressé. Je suis venu ici pour un projet. Il y a beaucoup de choses à faire. Ce stade ne va pas tout régler, mais il montre l'ambition de tout le monde», avançait l'entraîneur au cours de son intronisation relevée par Nice-Matin, le 24 mai.
Problème, le démarrage du mercato niçois ne trouve pas d'écho dans la résonance des ambitions du club. Jusqu'ici, l'OGCN a perdu Anthony Mounier, son atout majeur (8 buts et 2 passes décisives cette saison), parti renforcer Montpellier. Eric Mouloungui s'est lui envolé respirer l'air des Emirats Arabes Unis. François Clerc, en fin de contrat lui aussi, a décidé de ne pas poursuivre l'aventure. En plus, Julien Sablé (fin de contrat), Elliot Grandin (retour de prêt) et David Hellebuyck (fin de carrière) ont également quitté la Côte d'Azur. Résultat de la brocante : Nice a glané 3,5 millions d'euros… Pas de quoi s'offrir des pointures de choix.
Des dépenses encadrées
Si Puel n'est «pas venu pour jouer le maintien», son effectif semble destiné aux basses besognes de l'élite… Il se trouve, pour l'heure, seulement renforcé par Eric Bauthéac (Dijon), Thimothée Kolodzieczak (20 ans, 13 matches en L1), l'ex-Tourangeau Romain Genevois (24 ans, 0 match en L1) et Joris Delle, l'ancien portier messin. Alors que la masse salariale et les indemnités de transfert du Gym sont encadrées par la DNCG , difficile d'imaginer les premières rumeurs comme celle menant à Matthieu Chalmé se concrétiser. Florent Balmont, un temps sollicité, a par exemple préféré prolonger son bail à Lille. Le coach se montrerait conciliant, à en croire son président, Jean-Pierre Rivère, qui s'est exprimé en conférence de presse en cette journée de ressortie des crampons. «[Claude Puel] tient compte des paramètres financiers, de ce que nous pouvons faire. C'est très appréciable. Et il ne faut pas oublier que nous n'en sommes encore qu'au début du mercato...»
A son arrivée au LOSC, en 2002, Puel disposait déjà d'éléments de qualité tels Chalmé, Schmitz, Makoun, Cheyrou, Landrin ou l'espoir Moussilou. Début 2007, Lille affrontait Manchester United en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Le président niçois qualifie Puel de «bâtisseur». Résolu à «devoir recruter malin», l'ancien Lyonnais s'apprête à partir de zéro. La C 1 est encore loin… A moins d'un tour de magie.
Source : lefigaro.fr
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