Plus réaliste, le Real Madrid s’impose avec panache chez une équipe catalane qui a trop souvent bafouillé son football. Le titre est joué.
Le verdict est tombé, le Real Madrid sera certainement le nouveau champion. Et sur la rencontre de ce soir, Madrid le mérite. Avec du caractère comme toujours, les merengues ont pris le match comme il le fallait. Avec calme, sang froid, et une grosse dose de réalisme. Le Real s’était mis dans les meilleures dispositions possibles en scorant sur corner, par Khedira, qui venait pousser un ballon que Puyol eu la bonne idée de protéger à 1 mètre de sa ligne (16’). Un début qui aurait pu être bien différent si Casillas n’était pas sorti à bon escient devant Alves, qui avait flairé le bon coup en interceptant une mauvaise relance de Pepe (8’).Tenant le ballon sans jamais vraiment déséquilibrer l’arrière garde blanche, Barcelone eu la balle de l’égalisation, par Xavi (25’). Le passage au 3-4-3 a permis aux a catalans de mieux élaborer leur attaque, de se tenir aux abords de la surface du Real, mais la lumière ne venait pas. Ni de Xavi, ni de Messi et encore moins de Tello. Sans l’accaparer, le jeune et prometteur ailier à souffert de la comparaison, multipliant les mauvais choix et grignotant son face à face avec Casillas (54’).A ce niveau, cela ne pardonne pas.
Ronaldo n’a pas tergiversé
Une occasion que ne laissa pas passer Ronaldo. Car à 20 minutes de la fin, Sanchez, tout frais, trainé dans la surface et venait conclure une action confuse, initié par Messi (70’). On se dit alors que Madrid payé ses efforts dans le replacement, l’harcèlement sur le porteur du ballon. Destinée à l’enfer jusqu’à la fin, le Real était menée au paradis, et très vite. Ronaldo, formidablement lancé par Ozil, en était le guide (73’). Il n’y avait pas de place au doute. Seul le silence régné au Nou Camp. Il faudra pourtant que les fidèles retrouvent de la voie, car c’est la muraille Blues qui se dresse mardi. Elle sera allemande pour le Real, mais elle paraitra un peu moins haute. Bien moins que l’édifice bleu et rouge qui se tenait face au Real Madrid au coup d’envoi de cette saison.
Les joueurs :
Valdès (6) : Impérial sur la tête de Ronaldo (5’), le portier réagit vite sur la tête de Pepe entrainant l’ouverture du score mais sort un peu précipitamment sur le second.
Alvès (5) : Que ce soit à plat ou en 3-4-3, il n’a jamais plongé dans le dos de Coentrao. De la présence sur son côté mais un apport offensif mitigé.
Puyol (3) : Quelle erreur de vouloir protéger ce ballon devant son but ! Un mauvais choix qu’il a crispé tout le long du match.
Mascherano (5,5) : El Refecito n’a pas surnagé, mais il fut l’auteur de superbes retours, comme celui devant Benzema (43’). Pas irréprochable sur le second but.
Adriano (5,5) : Il a encore fait son match. Audacieux, il a osé, comme sur la frappe amenant le but de l’égalisation. Mais il ne put réellement dédoubler avec Tello.
Sergio (4) : Pas écolo, Sergio a eu du déchet, et pas qu’un peu. Une première relance qui a souvent terni l’initiative catalane en plus de mettre sa défense en danger (14’).
Thiago (5,5) : Il n’a pas tout bien fait, perdant quelque ballons betement, mais il a porté la responsabilité de la première relance quant le manque de mouvement se fit sentir. Un décalage parfait pour Tello (54’) et une activité qui n’a souffert d’aucun temps mort.Audacieux.
Xavi (5,5) : Son face face perdu avec Casillas a été un tournant. Il eu la bonne idée de se rapprocher de Messi pour lui servir d’appui, mais n’a pas complètement mis de l’ordre dans le jeu des siens.Une frappe de peu à côté juste avant sa sorti pour Sanchez, qui a bien senti le coup pour pousser le ballon au fond.
Iniesta (5) : Peu performent balle au pied, le Manchego n’a pas trouvé l’étincelle. Assez nerveux, il a semblé manqué de jus pour faire parler son coup de rein. D’une talonnade, il participe au but de l’égalisation, mais c’est trop peu. Un petit Iniesta, ca change le Barça.
Messi (5,5) : Même quant l’espace manqué, il a réussi à tourner le jeu ou s’extirper des lignes adverses. Ses accélérations apparaissaient comme la seule arme capable de faire vaciller ce Real, comme l’atteste l’action amenant le but de Sanchez. Les courses de Cesc lui ont manqué, personne ne s’immisçant dans le dos du Real. Aurait-il dû moins décrocher ? Avec Thiago, Iniesta et Xavi , ce ne sont pas les relayeurs qui manque.
Tello (4) : D’abor den jambes, le jeune ailier a trop mal fini ses actions, comme sur cette frappe écrasée (20’). On retiendra ce plat du pied trop ouvert à 6 mètres des buts.
Casillas (6,5) : Une lecture du jeu parfaite, lui permettant de prendre le dessus devant Alvès. Il ne semble pas irresponsable du duel perdu de Xavi. Solide.
Arbeloa (4) : Sans vraiment trembler face à Tello, c’est son jeu de position qui faillit couter cher. Pris dans son dos sur la passe de Thiago, il parait juste sur la frappe d’Adriano amenant l’égalisation.
Pepe (6,5) : Un duel gagné qui profite à Khedira, et une flopé de jaillissement bien sentis. Il a defendu debout, chose assez rare pour être soulignée. Un bilan terni par une relance catastrophique qui faillit profiter à Alves (7’).
Ramos (7,5) : Tonique et bien sur ses appuie, Sergio a livré un gros match. Son retour devant Messi à la 90ème minute est un modèle d’intervention. Un Ramos taille patron.
Coentrao (5,5) : Il eu la bonne idée de s’atteler à bien défendre. Particulièrement scruté après sa mauvaise performance à Munich, le portugais ne s’est pas embarrassé dans la relance, mais rend une copie sans bavure.
Khedira (7) : Sans même compter son but, peut être entaché d’un hors jeu, la performance de l’allemand fut remarquable. Sami Khedira c’est 17 ballons chipés, symbole d’un homme qui défend en avançant.
Xabi Alonso (6) : IL n’a pas cherché à presser haut coute que coute, mais lorsqu’il le fit, ce fut à bon escient, comme sur cette enchainement à destination de Benzema (11’).
Ozil (5,5) : Il n’a pas réussi la moitié de ses passes, payant les frais de son investissement au pressing, mais il a parfaitement dosé celle qui fit basculer le match. Héro malheureux du dernier Clàsico, il sera surement le héros oublié de celui-ci.
Ronaldo (5,5) : Pas vraiment dans le coup hormis une tête splendide claquée par Valdès (5’), ce Clàsico restera, en partie, estampillé Ronaldo. Il n’a pas tremblé dans un moment crucial pour son équipe. Et ca vaut de l’or.
Di Maria (4) : Encore nettement en dessous de ses partenaires, l’argentin a péché non pas par excès de gourmandise, mais par un maque de réactivité dans la zone de vérité. Doit souffler.
Benzema (5,5) : Convaincant dans son rôle de pivot, Karim a croqué dans chaque ballon touché, en tentant sa chance de loin (61’). Il a mal négocié son duel devant Mascherano (43’), par manque de jus surement. Une justification compressible au vu de son, investissement à gêner la relance adverse.
Réf : footespagnol.fr